Des chauffeurs empruntant l’axe routier Butembo-Goma sur la route nationale numéro 2 au Nord-Kivu sont contraints de contourner par Kichanga, Tongo et Saké en territoire de Masisi pour atteindre Goma et vice versa. C’est l’une des conséquences des combats entre les rebelles du M23 et l’armée congolaise sur la RN2. Un parcours de combattants pour de nombreux chauffeurs qui sont passés par cette route de Kichanga à provenance de Goma et qui sont arrivés ce jeudi à Butembo.
A l’instar de Kambale Eloge, chauffeur à l’agence UPV que nous avons croisé au bureau de son agence débout devant son auto-bus, de nombreux conducteurs de véhicules subissent le calvaire sur les routes de déviation. Visiblement fatigué après un voyage de plus de 6 jours sur cette route, il raconte son calvaire.
« En tout cas il y une tracasserie sur ces routes de déviations et cela nous pousse à beaucoup dépenser par rapport aux trafics que nous faisions sur la route principale. Dans ces routes de déviation nous rencontrons les rebelles FDLR qui nous font payés des taxes avant de franchir leurs barrières. Nous souffrons dans tous les sens. Nous demandons aux autorités étatiques à rétablir la paix », explique-t-il
« Nous passons par ces routes de déviation par ce que nous ne savons pas quoi faire. Il y a trop des rapports que nous laissons aux rebelles qui nous exige de payer trop d’argents »
Plus près de-là, à l’agence Isale-Coatch Express, le chauffeur Paluku a décidé de plus jamais passé par Kichanga à cause de la souffrance.
« Comme moi ici j’ai refusé à de partir à Goma suite à cette situation. Et même mon patron a refusé que le bus effectue le voyage. Ces routes sont en délabrement très avancé nous camions reviennent avec autant des pannes. A plus nous faisons trop des dépenses »
Si le gouvernement ne va pas vite mettre fin à la guerre, qu’il améliore quand-même les conditions de routes de déviation, implorent ces conducteurs.