La police de Kalemie a tenté en début de journée une opération de répression à coup de gaz lacrymogène ce lundi 24 octobre. Elle s’est interposée contre la progression d’une manifestation de jeunes qui crient à l’injustice en ce qui concerne le projet minier de Lithium de Manono (au Tanganyika), un minerai utilisé dans la technologie des énergies renouvelables. Apres plusieurs jours de mobilisation sur la toile, des centaines de jeunes de Kalemie ont battu le pavé ce lundi pour faire entendre leur ras-le-bol. Ils protestent contre une décision qu’ils jugent d’impopulaire, consistant à installer dans le haut Katanga l’usine de fabrication de batterie électrique à base de Lithium de Manono. Se confiant frycoms.net, l’un d’eux déclare que les raisons qui motivent cette décision des autorités du pays sont « farfelues ». Selon ce dernier une telle mesure va davantage permettre d’arroser les intérêts du haut- Katanga au détriment du Tanganyika. « Pas d’exploitation Lithium sans installation de cette usine dans le Tanganyika » a declarer Serges Kaisavera, président du conseil urbain de la jeunesse. Puis d’ajouter « nous ne dépendons plus de la province du Haut Katanga, nous sommes libres et nous devons jouir de notre richesse du Tanganyika ».
Selon le président du conseil urbain de la jeunesse, une fille a été blessée lors de l’intervention policière contre la marche. Par la suite, les agents de l’ordre public qui obstruaient l’avancée des protestataires, auraient reçu l’ instruction d’encadrer la manifestation jusqu’à la destination finale.
A l’assemblée provinciale, les manifestations ont lu un mémorandum adressé au président de la république. Document qu’ils ont déposé au président de l’assemblée provincial du Tanganyika Vincent Kibombo.