Les activités socioéconomiques se sont déroulées normalement en ville de Butembo ce lundi 26 septembre  en dépit de l’appel à deux journées « ville-morte » décrétées par la société civile du Nord-Kivu et les mouvements citoyens. Ces derniers protestent contre l’occupation du poste frontalier de Bunagana et exigent la levée de l’état de siège et le départ de la MONUSCO. 

Butembo s’est réveillé dans le calme. Déjà tôt le matin à partir de 5h20, quelques conducteurs de taxi étaient sur les artères principales de la ville pour le transport urbain. Dans le secteur éducatif, les écoles ont fonctionné normalement jusqu’aux heures de la fin de cours.

Par contre, les activités commerciales ont ouvert timidement au début de la matinée. Sur fond d’incertitude, des  nombreux commerçants ont hésité à ouvrir les portes de leurs magasins. C’est tard dans la mi-journée que tout a repris normalement  au centre-commercial de Butembo.

L’appel à deux journées ville-morte concerne aussi bien la ville de Goma que le reste de la province mais la mobilisation n’a pas été faite, indique une source de la société qui a requis l’anonymat.

Contacté à ce sujet par frycoms.net, le président de la coordination urbaine de la société civile de Butembo n’a pas voulu commenter cette confusion.

Pour rappel, dans un point de presse mardi dernier à Goma, le Président de la société civile du Nord-Kivu John Banyene a annoncé le début de manifestations sur l’ensemble de la province. Ceci pour exiger du gouvernement le délogement des rebelles du M23 de la localité de Bunagana, la levée de l’état de siège et le départ de la MONUSCO.