La colère populaire s’accroit à Manono dans la province du Tanganyika. La police et l’armée ont fait des tirs de sommations ce vendredi 02 septembre pour disperser les manifestants qui accusent l’inaction de l’Etat face à la hausse de la violence et de la criminalité dans le territoire. Quelques blessés et interpellations sont à comptabiliser. La grogne populaire de ce vendredi a été causée par la découverte d’une dépouille humaine en état de putréfaction dans un bâtiment abandonné de la brasserie, sur avenue Kimberley dans le quartier Lukushi. L’identité de la victime n’est pas encore connue. Les témoins estiment tout de même son âge à une quarantaine d’année. Un attroupement s’est formé au lieu de l’incident. L’administrateur du Territoire de Manono pierre Mukamba Kaseya souligne attendre l’avis des experts médicaux qui essayent de déterminer la cause du décès, avant d’envisage une piste criminelle.
« Je suis venu avec les membres du conseil de sécurité ici à la brasserie. On vient de nous informer de la découverte d’un cadavre… nous laissons le reste du travail à l’opj et aux médecins pour qu’ils nous donnent après études leurs avis d’experts sur cette mort, mais je demande à la population de s’apaiser » déclarent l’administrateur du Territoire.
Cette sité est actuellement en proie aux enlevements, braquages armés et assassinats. Les autorités semblent être aux abois en ce moment, a mentionné dernièrement un militant de droits de l’homme sur place. Les habitants qui ont le « sentiment d’être jetés aux oubliettes » continue de réclamer la descente à Manono de la gouverneure Julie Ngungwa Mwayuma. Entretemps la société civile de Manono ne cesse de décrier sur « tous les toits » la défaillance présumée du système sécuritaire dans ce coins de la province du Tanganyika.