Kalemie : grogne des motards, un cadavre  déposé  à l’entrée du  gouvernorat


Le manifestant interpellé ce mardi 06 septembre par les services de sécurité pour avoir déposé un cadavre devant le portillon du gouvernorat a été finalement relâché.  Les témoins  parlent d’une interpellation  musclée. Et d’ajouter que  ce motard libéré sur fond de revendication  de ses collègues présentait  quelques traces de  torture physique. La situation est devenue  calme en début de soirée, mais tout de même  la tension était  vive  le matin jusqu’à midi. Ce mardi  des centaines de moto taximen  se sont rassemblés devant  le siège de l’institution gouvernement pour  fustiger  le « regain » de la criminalité. Ils déclarent être exacerbés par cette « hausse » de la criminalité urbaine et rurale. Un homme de plus a été tué lundi 05 septembre autour de 19 heures sur  l’axe Kalemie- Nyunzu. Ils s’agit d’un motard assassiné par un tir  de balle sur  la route du village Kabulo à 50 km de Kalemie centre. Ce motocycliste de long trajet a été abattu  par une équipe de ravisseurs armés et embusqués dans la brousse. Une tuerie motivée par le vol, car selon une source proche,  « la victime  qui venait de déposer un client à Kyoko devrait avoir de l’argent sur lui, mais  hélas ses poches étaient vidés ». Un autre informateur confie qu’une forte mobilisation des motards a  quitté la ville depuis 5 heures du matin, direction le lieu de l’incident pour récupérer le corps inanimé.   Sur le chemin du retour avec le cadavre attaché sur  une moto, à 25 km de Kalemie, le groupe de motards a fusionné avec les  militants  du mouvement citoyen PDST (parlement débout sans Tabou), qui demandent aux autorités de protéger le droit du peuple à la vie.

Devant le gouvernorat, les protestataires se sont heurtés  contre le dispositif sécuritaire.  Le coordonnateur de PDST  qui était dans le cortège, félicite les forces de l’ordre pour avoir  gérer de  façon professionnelle la crise de nerfs (des motards). Pas de blessés, hormis le motocycliste susmentionné qui était libéré après plusieurs minutes de garde à vue.

 De surcroit, le gouvernement provincial a pris la décision de garder la dépouille à la morgue avant de la rendre à la famille.



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