La communauté islamique au Congo, COMICO, réagit après l’assassinat du Mwami Abdalatif Mbatanguli, tué avec l’une de ses épouses, la nuit de mercredi 20 juillet, à son domicile à Isale-Vulambo par des personnes inconnues. Son Représentant légal à Butembo-Lubero, le Cheick Mumbere Assan Kisaka déplore un assassinat de trop, d’un membre de la communauté musulmane dans la partie Grand Nord de la province du Nord-Kivu. Il exige l’ouverture d’une enquête pour que les auteurs soient connus et déférés devant la justice pour répondre de leur acte.
« Nous avons été bouleversés par l’annonce de l’assassinat de notre fidèle, le notable Abdalatif ; nous sommes vraiment consternés par ce décès. Tout ce que nous demandons à l’Etat, c’est de diligenter des enquêtes, que les auteurs de cet acte soient identifiés… nous sommes sous la réglementation congolaise, nous allons nous en tenir à la législation congolaise. Voyez par exemple ce qui s’est passé il y a quelques jours avec l’assassinat de notre Cheick à Beni, il a été tué dans un environnement de doute comme celui-ci, mais les enquêtes ouvertes à ce sujet ne nous ont jamais permis de savoir qui avait orchestré cet acte. Quand cela ne tienne, nous, musulmans, mettons tout ça entre les mains de Dieu ; tout celui qui est impliqué de près ou de loin, même si l’enquête n’est pas menée, Dieu le voit et il en payera le prix le jour du dernier jugement », déclare le Cheick Mumbere Assan Kisaka.
Le Commandant du sous-commissariat de la police nationale congolaise à Bulambo a annoncé, jeudi dernier, l’ouverture d’une enquête. Mais déjà, en attendant l’aboutissement des investigations, il a écarté la thèse ADF et Mai-Mai.