Ambiance électrique lundi 16 mai à Manono,
La nuit de dimanche 15 mai a été agitée à Manono suite à une manifestation violente contre le trafic d’organes prélevés sur le corps humain dans ce territoire.
« Ce phénomène se développe dans ce milieu » rapporte un manifestant. Les tensions se sont poursuivis jusqu’à lundi 16 mai dans quelques avenues. Une scène digne d’un théâtre de la guerre civile, déclare un témoin sur place.
« Les casseurs » munis des pierres, des morceaux de bois et autres objets tranchants ont détruit les maisons, incendié les véhicules , vandalisé les biens des personnes qu’ils soupçonnaient avoir de liaisons avec les affaires « louches » de ventes et achats des cœurs d’êtres humains. Toujours en marge de cette agression d’une « grande brutalité » Ils s’en sont pris aux forces de l’ordre et combattantes, qui les empêchaient de continuer. Les pierres, des troncs d’arbres, jonchent en ce moment les rues de Manono. Selon l’informateur, les manifestants détenaient une liste élaborée des personnes ciblées. Il faut dire que cela a commencé depuis samedi au domicile d’un dénommé Mbayo, complice présumé d’un certain Anani, plaque tournante supposée du réseau de trafiquants d’organes humains. Il lui a été reproché d’avoir hébergé un « criminel ».
Ce lundi 16 mai, la police et l’armée sont intervenues pour stopper les émeutiers par de tirs de lacrymogènes et de tirs de sommation. Cette scène fait suite à la disparition signalée récemment d’un enfant de plus de 10 ans dans cette cité. La rédaction de frycoms.net continue de chercher la réaction de l’administrateur du territoire pour cela.
Ildephonse Wilondja