La communauté musulmane a célébré, lundi 02 mai 2022, la Eid al-fitri, sanctionnant la fin du mois Ramadan. Dans les villes de Beni et Butembo au Nord-Kivu, plusieurs fidèles musulmans se sont rassemblés dans leurs mosquées pour la prière, mais ils attendent sereinement l’issu du procès des Cheik Ali Amin et Jamali Moussa, deux imams assassinés en ville de Beni et dans l’agglomération de Mavivi en territoire de Beni, respectivement le 1 et 18 mai 2021.  

Selon le Cheik  Assan Kisaka, responsable de la région islamique Butembo-Lubero, les fidèles sont tellement impatients de pouvoir savoir  qui sont réellement les auteurs de la mort des cheiks Ali Amin et Jamali Mussa dont le procès se déroule au Tribunal de Grande Instance de Beni. Il demande à la justice de dire le droit lors du verdict attendu par toute la communauté musulmane de la région.

« Nous voudrions voir et connaitre tous les auteurs de ces actes ignobles. C’est pourquoi, aujourd’hui, au cours du serment, nous avons consacré une prière pour la paix et pour ce dossier-là. Nous sommes congolais et nous avons confiance à la justice congolaise. Donc, nous espérons qu’elle dira le droit », déclare-t-il.

Musulman ou terroriste, Cheik Assan Kisaka tranche

Un musulman ne tue pas. Selon le Cheik Assan Kisaka, ceux qui tuent à Beni ou nom d’un certain islam radical ne savent pas que l’Islam est naturellement pacifiste.

« Se servir de son nom est un prétexte qui ne tient pas la route. Quand on dit islam, ça vient du mot arabe, ça signifie la paix. Donc, l’Islam c’est la paix. Alors, un musulman ne peut se permettre de faire n’importe quoi. Si ces terrorismes veulent utiliser l’Islam pour commettre leurs bavures, nous leur disons que se sont deux choses différentes. Le Coran, chapitre 3-19, stipule ceci : nul n’est contraint à l’Islam. Donc, on ne peut obliger les gens à adhérer à l’Islam », prévient Cheik Assan Kisaka.       

A l’occasion de la Eid al-fitr,les musulmans ont prêché la paix, le partage et l’appropriation de toutes les valeurs prônées lors du mois de ramadan. 

 Jackson SIVULYAMWENGE